Chez Armatis, on observe une culture d'entreprise qui repose sur une surveillance constante, presque obsessionnelle, où le salarié n'est plus qu'une pièce remplaçable dans une machine vouée à l'épuisement de ses employés. La moindre pause est strictement chronométrée et la plus petite erreur, aussi insignifiante soit-elle, devient une opportunité de vous rabaisser publiquement. Non pas dans le but de corriger, mais pour instiller un climat de peur et de contrôle. Le respect n’est pas seulement rare, il semble institutionnellement absent. Chaque jour, les employés sont rappelés à leur insignifiance, se font crier dessus, non pas parce qu'ils ne valent rien, mais parce que tout est fait pour leur faire croire qu'ils sont remplaçables à tout moment.
Si toutefois ces conditions s'appliquaient dans un milieu compétitif et avantageux, cela pourrait, dans une moindre mesure, s'expliquer. Mais non, ici, vous êtes au SMIC. Quant aux "primes de productivité ", elles sont pratiquement inaccessibles et, lorsqu’elles le sont, leur montant est ridiculement bas, frôlant l'insulte, quand on sait les profits que génère l’entreprise.
Le turnover élevé fait partie intégrante de leur mode de fonctionnement. Les nouvelles recrues ne sont là que pour remplacer les précédents épuisés par ce système qui ne fait que broyer ses employés. Quant au bien-être au travail, c'est une illusion soigneusement entretenue pour les apparences, peut-être évoquée en réunion ou lors de journées portes ouvertes, mais qui ne trouve jamais d'application concrète sur les plateaux de production. Ici, aucune reconnaissance pour les efforts fournis, aucun respect pour les employés.
Le moindre faux pas est mis en lumière pour créer un exemple et s'assurer que chacun reste dans le rang. Heureusement tous ne sont pas comme ça et pour ma part, j'ai tout de même réussi par le plus grand des hasard à faire de très belle rencontre parmis mes collegues, mais cela reste tout de même insuffisant face à tous les problèmes structurels auquel on est quotidiennement contraint lorsque l'on travaille chez Armatis.
En définitive, Armatis est bien plus qu’un simple employeur au recrutement facile ; c’est une machine froide, insensible aux notions de bien-être ou de respect. Pour ceux qui envisagent de la rejoindre, comprenez que vous n’êtes pas un collaborateur, mais un chiffre, une statistique parmi tant d’autres dans leur quête inlassable de rendement. Armatis gagnerait à se rappeler que derrière les chiffres se trouvent des individus, des humains qui méritent bien plus qu’une gestion par la crainte. Une amère ironie pour un poste nécessitant de fortes valeurs humaines. Pour ceux qui sont contraints de rester, j'espère que ces mots éveilleront une prise de conscience pour un changement qui tarde à venir.
Le bien-être au travail n’existe que sur le papier. Le modèle de gestion ne repose pas sur la valorisation de l’humain, mais sur l’exploitation de méthodes répressives pour ceux qui les appliquent et de pression pour ceux qui les subissent. Il s'agit de maintenir des conseillers dociles, faute d'avoir mieux. Armatis gagnerait à se rappeler qu’il y a des personnes derrière les chiffres et que la déshumanisation systématique n'est en rien une solution durable.